De nos jours, les solutions pour assurer une conduite responsable et en toute sécurité se multiplient, notamment avec l’apparition de produits tels que Kleaner. Mais qu’en est-il de la responsabilité juridique liée à l’utilisation de ce type de produits pour la conduite ? Cet article vous éclaire sur les aspects légaux et les enjeux autour de ce sujet.

Qu’est-ce que Kleaner et comment fonctionne-t-il ?

Kleaner est un produit conçu pour aider à éliminer les traces d’alcool et de drogues dans la bouche. Il se présente sous forme de spray buccal ou de lingettes, et promet d’éliminer les résidus d’alcool, tabac, cannabis et autres substances pouvant influencer un test de dépistage. Le principe actif du produit est une solution naturelle à base d’extraits végétaux qui agissent sur les molécules présentes dans la salive. Ainsi, en cas de contrôle routier avec un éthylotest ou un test salivaire, l’utilisation préalable de Kleaner pourrait permettre d’éviter un résultat positif.

La législation française concernant l’alcool et la conduite

En France, il est strictement interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure à 0,5 gramme par litre de sang (0,2 g/l pour les jeunes conducteurs). Les forces de l’ordre effectuent régulièrement des contrôles routiers avec des éthylotests pour vérifier le taux d’alcoolémie des conducteurs. En cas de dépassement de la limite autorisée, les sanctions peuvent être particulièrement lourdes : retrait de points, suspension ou annulation du permis de conduire, amende, voire peine de prison. De plus, si un accident survient sous l’emprise de l’alcool, la responsabilité pénale et civile du conducteur est engagée.

L’utilisation de Kleaner face à la législation française

D’un point de vue strictement légal, l’utilisation de Kleaner n’est pas interdite en France. Cependant, il convient de rappeler que ce produit ne fait que masquer temporairement les traces d’alcool ou de drogues dans la bouche et ne réduit pas le taux d’alcoolémie ni les effets des substances sur la capacité à conduire. Ainsi, même si Kleaner permet d’éviter un résultat positif lors d’un contrôle routier avec un éthylotest ou un test salivaire, cela ne signifie pas que le conducteur est exempt de responsabilité en cas d’accident ou d’infraction liée à l’état d’ébriété ou sous l’emprise de drogues.

Les risques juridiques liés à l’utilisation de Kleaner pour la conduite

Bien que l’utilisation de Kleaner ne soit pas illégale en tant que telle, elle peut néanmoins engendrer des conséquences juridiques en cas d’accident ou d’infraction. En effet, si un conducteur est impliqué dans un accident alors qu’il a consommé de l’alcool ou des drogues et qu’il a utilisé Kleaner pour dissimuler cet état, sa responsabilité pénale et civile pourra être engagée. Les forces de l’ordre peuvent également décider de procéder à des tests sanguins pour vérifier le taux d’alcoolémie ou la présence de drogues, qui ne seront pas affectés par l’utilisation du produit. Ainsi, si le conducteur est reconnu coupable, il s’expose à des sanctions pénales et administratives.

La responsabilité morale et éthique

Au-delà des aspects juridiques, il convient également de souligner la responsabilité morale et éthique liée à l’utilisation de Kleaner pour la conduite. En effet, dissimuler son état d’ébriété ou sous l’emprise de drogues au volant peut avoir des conséquences dramatiques sur la sécurité routière et mettre en danger la vie d’autrui. Il est donc primordial de privilégier la prévention et l’éducation aux risques liés à l’alcool et aux drogues au volant, plutôt que de chercher à contourner les contrôles routiers grâce à ce type de produits.

En conclusion, si l’utilisation de Kleaner n’est pas illégale en France, elle pose néanmoins des questions d’ordre juridique, moral et éthique en matière de conduite responsable. Il est essentiel de rappeler que la meilleure solution pour éviter les risques liés à l’alcool et aux drogues au volant reste de ne pas consommer ces substances avant de prendre le volant, ou de choisir des solutions alternatives comme le recours à un conducteur désigné, les transports en commun ou un taxi.